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Crée le 23/02/2017La mobilisation des salariés Thales s’organise et s’amplifie. Depuis plusieurs semaines, face à l’absence d’écoute des directions, les salariés se mobilisent à l’appel de leurs représentants.
Ils expriment ainsi leur mécontentement et leur indignation et revendiquent le respect de leur travail par une reconnaissance de celui-ci en matière de politique salariale.
D. Tournadre est resté sourd à l’expression de chacune des organisations syndicales. Figé dans la position de la Direction, pas un mot sur la politique salariale, il ne parle que des investissements mis en place par la Direction, des rénovations futures de sites et de l’embauche des 2500 salariés en 2016.
A l’évocation d’une politique salariale à 3 % il affirme, que « pour Thales, ce serait se tirer une balle dans le pied » ; tout ceci dans un contexte de trésorerie de 2 Milliards d’€ et de résultats prévus largement supérieurs aux données 2015 (Prise de commandes ++ , CA , EBIT, dividendes + 21 %)
L’INTERSYNDICALE APPELLE A MAINTENIR LE MOUVEMENT ET DURCIR LE TON
Compte tenu de la réponse de la direction et de l’absence totale de volonté de négocier quoique ce soit, les organisations proposent de durcir le mouvement
Dans chaque site, les actions doivent continuer, selon des modalités définies localement.
- Les représentants syndicaux demanderont aux salariés dans chaque site de les accompagner aux réunions de CE et CCE afin de demander des explications à leurs directions sur la Politique Salariale.
- Des communiqués nationaux et locaux seront transmis à la presse.
- Les OS seront présentes aux Innov Days les 1er, 2 et 3 mars.
- Une journée d’action nationale le 9 mars 2017 est d’ores et déjà programmée :
- Rassemblement « tous à La-Défense Carpe Diem » (région parisienne et Province).
La crainte de la Direction est de voir les mouvements se développer.
Alors, ne la décevons pas.
« A 3%, ON SE TIRE UNE BALLE DANS LE PIED »
C’est par cette saillie dont la puissance de démonstration n’échappera à personne de raisonnable, que David Tournadre, DRH Groupe, a répondu aux délégations syndicales reçues lors de la manifestation du 16 février au siège du Groupe.
Adepte du yoyo et en contradiction évidente avec les faits, il avait précédemment pris soin de renvoyer la responsabilité de la politique salariale et des négociations aux directions des différentes sociétés.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ils donnent la photo d’un gâteau qui ne cesse de grossir mais dont le partage est de plus en plus inégalitaire. Au pays du « One Team, One Thales », certains sont plus égaux que d’autres.
Mais surtout, cela ne dit rien de l’engagement quotidien de toutes celles et ceux qui contribuent à réaliser les produits et services vantés à juste titre par la communication du Groupe. Cela ne traduit pas les efforts à surmonter, les effets des réorganisations continuelles, de l’accumulation des tracasseries, de l’empilement des processus... On n’y voit pas tout le temps passé à cause de charges ou de rythmes de travail trop important. Tout cela passe par « perte » pour les salariés, et « profit » pour la minorité qui nous impose ce rythme.
SE MOBILISER, SE FAIRE RESPECTER : ÇA PAYE ET ÇA FAIT DU BIEN !
Contrairement au message de David Tournadre, nous affirmons qu’une politique salariale dynamique ne met pas l’entreprise en danger. C’est, au contraire, un investissement dans celles et ceux qui créent la richesse, une reconnaissance des compétences et qualifications de chacun, un levier d’encouragement et une plus juste répartition des gains de productivité et de compétitivité, bien plus efficace que de redistribuer aux rentiers (pardon, aux actionnaires).
Depuis plusieurs semaines, face au blocage des directions, les salariés se mobilisent à l’appel de leurs représentants. Ils expriment ainsi leur indignation et revendiquent le respect de leur travail par une reconnaissance de celui-ci par la politique salariale.
A Thales SA, avec l’égalité professionnelle et la promotion en juillet, la politique salariale imposée est de 2,575% soit +0,075 par rapport à 2016 (2,5%).